De l'ardoise à la tuile
DE L'ARDOISE A LA TUILE
Depuis au moins 150 ans, la toiture du château de Celon domine les douves. Corps de logis et tours sont recouverts de ce matériaux, comme tant d'autres demeures nobles de la région. La charpente semble plus ancienne, mais encore une fois peu de traces dans nos archives et sur les photos. On peut imaginer que cette charpente en ardoises ait été la deuxième posée sur ces poutres anciennes.
Les poutres en effet semblent anciennes et l'architecture de cette charpente est proche des charpentes du 18ème siècle.
Dans tous les cas, la toiture avait fait son temps. Depuis 5 ans, nous avons fait de nombreux rafistolages pour compenser les effets du temps sur l'ardoise. Les vents et les pluies ont marqués chaque pierres et affaiblis la résistance des tuiles. On voit bien sur cette photo toutes les traces de ces rustines.
Grâce aux conseils des Architectes de Bâtiments de France, le choix a été de changé complètement les matériaux de cette toiture. La tuile, comme celle qui recouvre déjà les communs et la métairie, a été choisie à la place de l'ardoise. Le travail du couvreur est différent, plus long, plus fatiguant aussi car la tuile est plus lourde que l'ardoise. Mais le résultat est à la hauteur de nos ambitions. En effet, poser de la tuile, nous permettait de trouver une cohérence dans les 3 bâtiments du domaine. Même travail de couverture, même artisan, même matériaux, même harmonie de couleurs.
Nous ne pouvons qu'être satisfait sur le plan esthétique de cet ensemble cohérent. Même si les travaux ne sont pas encore finis, ils permettent déjà de voir le nouveau visage des bâtiments.
Il faudra juste que dans les années futures nous réalisions les toitures des tours, pour que le domaine soit préservé pour encore 150 ans.
Mai et mariage dans un château
Mai et mariage au 21eme siècle
C'est dans un château du 15ème siècle que c'est déroulé ce week-end un grand mariage.
Vous voyez ici, les portes de la grange (euh de l'église) avant que les mariés ne sortent.
De nombreux invités étaient là pour festoyer, danser et chanter. Venus des quatre coins de la France, ils voulaient arroser dignement ce mariage moderne.
La cour du château s'est ainsi rempli de tous ces participants. Audi d'Alsace, Trois zéro huit de Toulouse, Espace d'Ardèche, Xantia du Berry, Peugeot de la Drome, Chevron du Nord et autres nobliaux ont ainsi attendu avec impatience ce couple mythique.
Comme dans tous ces mariages métissés, les acteurs semblent parfois un peu en décalage avec la norme. Mais les habitudes sont là, pour être changées, même No llande à changé (c'est Bibiche la Rouge qui le dit !). Alors pensez donc !
Dame Harley et Sir Kubota, peuvent bien s'aimer....
On voit là les mariés apparaître à la porte de la chambre. Ne soyez pas surpris, comme dans tous les couples de nos époques, ils ont consommés avant l'union officielle.
Bien sur qu'entre Sir Kubota de Celon, travailleur à la tenue rouge et la reine noire Harley de Normandie, les différences sont importantes. L'un rustique et basique avec uniquement quelques voyants mais un rotovateur de 120 et l'autre, comme une grosse frimeuse à la jupe soyeuse avec du brillant partout et des formes opulentes.
Le Vincent de Rouen, comme tout père, a tremblé cette nuit là, inquiet des performances de sa fille d'ébène, inquiet surtout que les assauts de la bête rougeoyante n'abîme la belle mécanique.
Mais le matin venu, on a bien vu que le Kubota de Celon en digne fils de Dâme Sylvie, n'a fait que travailler du culbuteur sans rien abimé la croupe d'Harley et que seule l'huile de ses pistons couvrait le sol de la chambre.
C'est ainsi que sous les regards attendris de la foule, Le Vincent de Rouen a pu repartir dans ses terres avec sa fille.
Nous ne savons pas ce que cette union va devenir, tout change (c'est la Framboise de Lutèce qui le dit !) et donc rien n'est permanent.
Bonheur éphémère, rouge et noire mêlé, vivre le bonheur de l'instant (c'est la Tine qui le chante). Qu'importe ! Reste le souvenir de moments inoubliables, les larmes de la marraine, Marie d'Alsace et les chants de son troubadour. Les rires des saltimbanques, David le Nantais et sa troupe, Damien avec sa dulcinée et ses héritiers, mais aussi le clown du Nord Fred et consorts avec ses chien savants.
Brigitte de Ferat soutenu par son tatoué, n'a pu que serrer contre son cœur, ses belles images de bonheur sous le regard perdu de Chantal du Berry. Kristell, la princesse blonde a repris son carrosse pour affronter les nombreuses lieues qui la ramèneront au long du Rhone, en laissant au bord des douves, les deux jouvenceaux Tisnard de Bernard et Mathieu d'Etiolles. Que de belles émotions avec ce mariage qui n'avait de mécanique que l'apparence, et qui cachait beaucoup de tendresse dans ces beaux moteurs.
Le métayer s'est occupé pour éviter tous ces mots, consoler Sir Kubota et chasser les corbeaux. Dame Sylve, châtelaine de Celon, a commencer à faire cuire le pain pour les retrouvailles.
Nouvelles tuiles pour un grand gite
Nouvelles tuiles
La réfection de la toiture progresse. Un pan de toit est déjà fait et le temps clément dans l'Indre a permis au couvreur de progresser.
Bien sur nous en avons encore pour 1 mois de travaux, parce que les jours férié de Mai vont retardé le travail. Non pas à cause de vacances du couvreur ! Mais parce que nous recevons pendant 15 jours beaucoup de monde
L'association du pommier 21 qui nous fait le plaisir de venir en mai 2012, revient cette année à nouveau. Manants, roturiers, gentes dames, reines du cœur et autres princes consorts vont après avoir traversé les provinces de France, venir festoyer avec nous. Il y aura des filles de Tolosa ou de l'unioun Prouvençalo, des "frai" d'alsace et leurs chevaliers. Ils devraient apporter moultes boissons pour fêter ces retrouvailles. Nous resterons sages bien sur pour éviter des duels sur le pré au petit matin, encore que comme pourrait le dire Marie-Charlotte "Üss're Muk macht er e Elefant" (quand la tête est partie, le cul est tranquille)
Bon, trêve de balivernes, restons sérieux et parlons du toit. La pluie qui tombe depuis quelques jours nous montre l'importance de ces travaux de restauration.
Sur la façade des douves aussi, la toiture progresse en même temps que les gouttières. Comme dans tous travaux, on à hâte de voir la finalité. Pressé, trop pressé !
La toiture du château de Celon
La porte et le tracteur
La porte et le tracteur
Non, ce n'est pas une fable de La Fontaine ! Ce moraliste n'a pas sévit par ici ...
Nos terres sont plutôt celles du romantisme avec Sand, Chopin et Deschamps ou celles de l'absolu avec Bernanos. Non ! Cette histoire c'est plutôt celle de la chute de la porte ! Quelle porte ! Mais celle de la grange ..
Il était une fois, Camille, une fille de la Creuse, qui passait par là. Accompagnée par une accorte donzelle, elle voulait mesurer les dimensions de cette grange pour l'aménager en jacuzzy ou peut être contempler le tracteur rouge avec lequel le jardinier parcoure les bois et les champs.
Sous leurs efforts répétés pour franchir cet obstacle de bois blanchi, le vantail céda. Dans un bruit assourdissant, la porte tomba, provoquant ainsi émois et frémissements à ces femmes fragiles.
Que pensez vous qu'elle fisse.
Non, pas ces femmes !
Mais la porte !
Elle ne trouva rien de mieux à faire que de tomber sur le tracteur qui attendait le printemps.
Mais en brisant ces attaches et voulant montrer ainsi sa colère d'avoir été martyrisée par ces deux femmes, elle s'effondra sur l'auguste destrier de métal. Détruisant ainsi sous les yeux de nos deux créatures, le tuyau d'échappement, les pipes d'admission et une partie du capot rougeoyant.
On aurait pu croire que prenant leurs courage à quatre mains, se rappelant les premiers termes de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges en 1791, nos créatures auraient sortis clefs plates, marteau, clefs à pipes ou tournevis pour réparer non seulement l'auguste porte de la grange, mais aussi ce monstre de métal moderne, le tracteur.
Eh bien ! Que nenni !
Jugeant ce travail indigne de leurs blanches menottes, elles laissèrent la porte en vrac sur le sol et le tuyaux d'échappement brisé sur le même sol.
Avouèrent-elles leurs méfaits sur le champ ! Utilsèrent-elles la malle poste, le télégraphe ou le pigeon voyageur courriel ?
Point du tout ! Ce n'est que devant le questionnement insistant du métayer, que la vérité se fit jour.
Adieu ainsi, nouveaux rosiers, arbustes, clématites et autres plantations, les écus de la cassette de notre jardinier changèrent de destination. Maître Léonard, accompagné de dame Véronique, du ainsi parcourir les 10 lieux de Celon à Castel Raoul pour acheter un nouveau collecteur d'échappement.
De l'achat à la réparation, il n'y a qu'un pas pour ce forgeron émérite et les rugissements bruyants de Kubota purent à nouveau s'échapper.
La porte resta béante longtemps...Laissant ainsi le vent et la pluie de l'hiver hanter les murs du bâtiment. Les donzelles, restant elles bien au chaud devant la cheminée.
Ce n'est qu'hier que le charpentier messire Moreau de Bonnat a pu restaurer cette porte.
et redonner ainsi protection et esthétique à cette grange.
Quelle est donc la morale de l'histoire ?
Si deux femmes franchissent une porte ensemble, tout ce qui est vermoulue tombe. Si donc vous êtes vieux n'en laisser rentrer qu'une.
Si deux femmes franchissent une porte ensemble, vous risquer de vous casser la pipe, voir pire le collecteur d'échappement. Si donc, vous êtes déjà rouillés, n'en laisser rentrer aucune.
Si deux femmes franchissent une porte ensemble, vous risquer de rester étalés à terre longtemps. Si donc, vous êtes déjà brisés, n'attendez pas qu'elles vous réparent. Ne comptez que sur Léonard !
Neige et ragondins à Celon
L'hiver et les ragondins
Le ragondin ou castor des marais, est un mammifère originaire d'Amérique du Sud et introduit en Europe au XIXe siècle pour l'exploitation de sa fourrure. Dans son environnement d'origine, les populations de ragondins sont régulées naturellement par ses prédateurs, comme le puma. Chez nous il n'a aucun prédateur naturel.
Le ragondin, par son mode de vie influence et transforme considérablement son habitat, et est classé parmi les nuisibles. Il est accusé en particulier de la dégradation et mise à nu des berges favorisant leur érosion progressive. C'est ainsi qu'il a commencé à détruire les berges de nos douves et qu'en l'espace de trois ans d'un couple de ragondin nous sommes passé à une colonie d'un trentaine de bêtes.
Halte là !
Le piegeur a commencer à intervenir pour réguler ces envahisseurs:
Un hiver froid peut être régulateur de cette population, mais cette année la pluie est tombée tout décembre et les températures restaient clémentes.
Ce n'est que depuis quelques jours que la neige et le froid occupe les terres. Le parc s'est couvert pendant quelques jours d'un manteau blanc.
Dans l'allée des tilleuls, les branches tombées ont été coupées et les piles de bois se couvrent de neige.
Quand les heures seront plus clémentes, les branches mortes et les branchages pourront être brulées. Le parc redeviendra propre.
Le jardin, c'est l'éloge de la patience.
Tant d'arbres à replanter demain,
d'arbustes et de vivaces à faire grandir
de fruitiers à regarder grossir
de rosiers à tailler
de clématites à faire courir sur les murs.
Tant de choses à faire et si peu de temps.
le dévidoir du Hervé d'Etiolles
Travaux dans les douves
Ce que faussement nous appelons le dévidoir des douves prend forme. En effet, nous avions en 2008 ouvert un canal d'évacuation pour vider en partie les douves au moment ou nous faisions les travaux.
les travaux finis, noutre ami Hervé d'Etiolles, spécialiste des travaux extrèmes et Mac Givers de la bande, nous avait concocté une blocage de fortune. Lors de l'été 2012, il était revenu pour refaire ce barrage improvisé. Mais, les pluies de cet automne, la nécessité de trouver un système pratique pour gérer les eaux des douves et des sources, nous a incité cet hiver a faire faire des travaux d'aménagements.
Nous n'aimons pas trop le béton, mais là nous n'avions pas le choix. Alors, notre équipe de maçon est venu pour bétonner les rives de ce canal de vidange.
Voici le visage de notre système de réguilation de l'eau des douves.
Et l'eau remonte lentement.
Au bout de ce canal, un système de planches que l'on pourra demain retirer ou remettre pour faire varier les hauteurs d'eau.
Bien sur, les planches trop sèches encore laisse passer l'eau, mais dans la semaine le maçon va venir terminer pour empêcher ces fuites.
Le surplus de l'eau pourra courrir dans le futur jardin oriental, dans le ruisseau qui a été creusé par les maçons.
Pour l'instant l'eau coule encore dans l'ancien canal.
Restera à aménager ce petit ruisseau et à bien refaire les espaces autour de ce canal. Voir à replanter quelques arbustes ou autres plantes grimpantes. Une étape de plus ..
LES DOUVES DU CHATEAU DE CELON
LES DOUVES DU CHATEAU DE CELON
Le château est entouré depuis maintenant 4 ans de ces douves, les anciennes qui étaient encore là, lors de l'achat du château et aussi celles que nous avons recreusées.
Ce sont aussi elles qui donnent un caractère magique à cette demeure.
Notre difficulté résidait dans la gestion de l'eau de ces douves. Trop d'eau à l'automne et donc beaucoup d'eau repartant vers la rivière qui coule au fond du parc, ou pas assez d'eau l'été et des poissons qui avaient du mal à s'y épanouir.
Il existait déjà un système de régulation qui consistait en canal de trop plein et une bonde de vidage des douves. Mais depuis le temps, les deux s'étaient envasés et plus rien ne régulait les douves.
Nous avions ensuite pour effectuer certains travaux été obligé de faire baisser le niveau de l'eau et nous avions ouvert un canal de d'évacuation. Cette année enfin, après des restaurations momentannées et des fermetures improvisées, nous avons pu faire réaliser le dévidoir que nous souhaitions.
Les maçons ont refait les bords des douves et couler du béton le long de ce canal, aussi bien sur les bords que sur le fond de celui-ci. Un système de planches glissant dans des glissières permettra de réguler l'eau de ces douves.
Et le trop plein coulera dans un ruisseau qui vient d'être creuser et qui rejoindra ensuite la Sonne.
Ainsi, nous pourrons faire varier le niveau de l'eau dans les douves et continuer à alimenter la rivière avec nos excédents comme hier. C'est le passage de l'eau dans le terrain qui a été modifié. Nous pourrons ainsi nettoyer les douves que nous aurons les moyens, car il y a presque 50 cm de vase au fond de celles-ci.
Nous pourrons ainsi mieux réguler les douves du domaine et continuer à profiter des reflets des couleurs sur l'eau.
Une dernière image de la nécessité de régulation. Là ce n'est plus l'eau...
Mais la prolifération des ragondins qui nous a obligé à mener une campagne de piégeage.
Les différentes autorisations ont été demandés à la mairie et deux piégeurs sont en action sur le domaine pour maîtriser cette population. En effet, à la fin de l'été nous avions une colonie d'un vingtaine de ragondins qui squattait les berges des douves. Trop ! Désolé, les berges s'affaissaient et les petits ragondins ne fuyaient même plus quand nous arrivions. Nous devions reprendre le pouvoir. Le 14 juillet des ragondins n'aura pas lieu dans notre donjon !
Automne 2012
Le château de Celon à l'automne 2012
Le froid est arrivé brutalement, les températures de l'aube approche les - 2. Après des mois cléments, adoucis par les pluies de l'automne, le froid apparaît.
Les matins qui naissent laissent le brouillard monter des douves
et l'herbe devient blanche sous le froid.
Heureusement que le château est bien chaud, entre cheminée et radiateurs les heures peuvent s'écouler loin de ces heures pâles.
La lune haute et pleine, coure seule dans la nuit...
Aucun nuage
Les tours se profilent dans la nuit.
Dès que le soleil monte à l'horizon, les payasages s'éclairent et toute la beauté du domaine apparaît :
L'Indre est vraiment une terre d'hamonie. L'automne avec ces couleurs met encore plus en valeur ces courbes et ces ciels.
4eme Rencontres culturelles à Celon
Les 4eme rencontres culturelles au château de Celon
Le 23 septembre 2012, ce sont tenus au château, les quatrième rencontres culturelles de Celon. Sous un beau soleil d'automne une quinzaine d'artistes et d'artisans ont exposés leurs travaux.
A l'initiative de l'Amicale des Enfants de Celon et encore une fois grace au dynamisme de son équipe d'animation, la journée fut une réussite.
Le château a donc vu défilé de nombreux visiteurs et autres curieux. L'année 2012, est donc pour cette demeure une belle année avec de nombreux locataires et de nombreux amis venus partagés ces lieux.
Mais, c'est surtout dans la métairie du château que les changements sont les plus m
Quelques jours avant, le maçon était venu pour répandre du gravier rose et terminer ainsi la décoration de cette façade sud. La fontaine dans le jardin de pluie a pu bénéficier des conseils de l'horticultrice qui était présente pendant ces rencontres et qui fut dévalisée de ces rosiers et autres clématites.
Sur cette façade sud, il nous restera à planter un jardin de roses. Mais là, c'est pour demain.