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Château de Celon

Un printemps confiné

1 Juin 2020 , Rédigé par Bernard de la Marche

Depuis mars, le pays est en veilleuse, chacun reste chez soi, les contacts sont réduits au minimum, les échanges rares, les hommes et les femmes sortent masqués (tout change, hier être masqué était un délit), les magasins sont fermés.

Croyez-vous que cela à changé quelque chose pour la nature !

Eh bien, non !

 

 

 

Toute la nature chante le printemps et rien ne l'arrête. Aucun masque pour les odeurs de la terre et les parfums des roses. Aucune limite pour le chant des oiseaux, l'éveil des jeunes oisillons, les piaillements des choucas sur les tours, le cri solitaire du coucou, les batailles des merles autour des cerisiers. Aucune distance "sociale" ou "asociale" dans les douves ou des dizaines de petits poissons s'agitent ou sur les rochers qui voient les lézards se courir après. 

   

Un printemps confiné Un printemps confiné
Un printemps confiné Un printemps confiné

Tous les rosiers sont en fleurs malgré ce confinement, rien ne les arrête, surtout pas la covid. Bien sur, si nous n'étions plus là les rosiers modernes ne survivraient pas longtemps, mais tous les autres seraient encore là dans cent ans. Et, à Celon j'ai fait le choix de planter des rosiers anciens et des rosiers lianes, des variétés très proches des églantiers.

 

Bien sur, les "mauvaises" herbes aussi sont là, pissenlits, chardons, liserons, chiendents, mais c'est le prix à payer pour avoir de si belles fleurs, sans utiliser de produits chimiques.

 

L'obligation de rester confiné nous aura permis de voir de près la vie des plantes, des oiseaux, des insectes pendant presque 3 mois. La vie est vraiment belle et ne s'arrête pas aux petits hommes. Regarder vivre la nature nous remets à notre vraie place, tant de choses que nous ne regardions plus se passent à côté de nous. Là, au milieu de ce domaine nous mesurons notre chance, ce qui nous a demandé tant d'efforts, tant de temps, tant d'argent, tant d'énergie et tant de foi, à trouver sa récompense pendant ces trois mois.

Une oasis.

C'était notre vision, c'est devenu une réalité et demain nous en ferons une histoire.

 

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